Il y a des fois où il ne vaut mieux pas venir au monde, à quoi bon vivre dans un monde où mêle misère, famine, guerre, que sais-je encore ? Certains on le pouvoir de tout changer mais ne font rien ! Trop préoccuper à se mirer leurs reflets dans le miroir en ne regardant pas plus loin que le bout de leurs nez. Ces gens-là n'ont pas la moindre idée de ce que c'est la pauvreté, de mourir de faim, et, pour subvenir à ses besoins certains doivent vendre leurs corps, vendre de la drogue, faire des trucs que nous jugeons incorrects mais mettent de côté leurs états d'âmes pour survivre.

Je suis née dans une ruelle sombre, ma mère ma mise au monde seule, sans l'aide de personne. Dangereux n'est-ce pas ? Je n'ai même pas eu le privilège de naître dans un hôpital... Evidemment, personne n'avait eu la bonté de l'emmener à l'hôpital, elle aurait pu laisser sa vie, mourir sur le pavé mais ça... Les gens qui passaient par là, ne s'en souciaient guère, préférant ignorer qu'une femme agonisait dans une ruelle. Ma mère ? C'était une danseuse de cabaret et pour arrondir ses fins de mois offrait son corps au premier venu qui avait besoin de sexe. On dit que qu'on a toujours le choix et certaines personnes diront que si elle faisait cela, c'est ce qu'elle voulait. Mais non... Elle n'a eu pas du tout le choix, croyez-moi si elle avait eu un autre choix, elle l'aurait pris sans aucune hésitation. Quant à mon père, je n'ai aucune idée de qui il est... ça peut être un ivrogne, un riche homme d'affaires, le boulanger, le charcutier, le gérant du cabaret ou je ne sais quoi d'autre. Que c'est pitoyable ! Mais franchement, je m'en fiche de mon père, je ne l'ai jamais connu et je ne voudrais jamais le connaître.

Voulant me protéger, souhaitant que j'aie un toit au dessus de ma tête, ma mère me déposa devant le porche d'un couvent et je ne l'ai plus jamais revu de ma vie. La mère supérieure qui s'occupait du couvent m'a donc recueillie et je fus élevé par les nonnes. Du moins, jusqu'à mes seize ans, l'âge où les adolescents se rebellent. Et, je ne fis pas exception à la règle. Je mettais le bazar au sein du couvent, je refusais de prier et de faire les tâches qu'on m'avait dictées. Les nonnes désespérées et accablées par mon comportement se sont résignées à me renvoyer du couvent. Certes, je n'avais plus de toit et de quoi manger cependant j'étais libre mais à quel prix ? Vendre moi aussi mon corps à des salauds. Je suis sur un réseau de prostitution depuis mes seize ans. Sachez que cela ne m'enchante guère mais il faut bien vivre. C'est pour cela quelques années plus tard, je suis devenue tueuse à gage à la solde des Blood. Une lourde tâche, tuer des individus mais j'y prends goût, je commence à aimer ça. En tout cas, ce n'est pas pire que se prostituer.